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Les « Oncle Paul » |
Les belles histoires de l’Oncle Paul, tous les ouvrages sur Spirou vous le confirmeront, sont nées de l’imagination fertile de Jean Michel Charlier le 1er février 1951 dans le Spirou n°668. Ce premier récit était intitulé « Cap plein Sud ». Il contait l’épopée de la conquête du pôle par Robert Scott.
Une histoire dessinée complète de 4 pages était un concept révolutionnaire dans un journal qui comptait à l’époque presque exclusivement des histoires à suivre et du rédactionnel.
Les oncles Paul sont des histoires courtes retraçant la vie d’un personnage historique, un événement remarquable ou une action héroïque. Sur fond de morale, l’Oncle Paul s’adresse à ses deux neveux, ces histoires se veulent édifiantes et éducatives.
De nombreux témoignages permettent de mesurer l’énorme impact de cette série. Des personnes affirment ainsi devoir leur orientation et leur vocation aux Oncle Paul. Plus modestement, je concède moi même avec humilité que ma culture générale doit beaucoup aux « Oncle Paul » et que mon goût pour l’histoire vient en partie de ces lectures de mon enfance.
Servi par des dessinateurs devenus célèbres, le concept a immédiatement un immense succès. Sa longévité est exceptionnelle. Jugez en ; le dernier Oncle Paul connu date du 25 novembre 1982 « l’histoire en mille morceaux ». La série s’étale donc sur 32 années. Malgré cette longévité et le nombre de planches dessinées, très peu d’entre elles ont été publiées en album.
Vous trouverez dans ce dossier la liste complète des Oncle Paul, la liste des auteurs qui y ont contribué ainsi qu’une liste non exhaustive de documents et de pastiches publiés dans Spirou.
Pour la liste des Oncle Paul, le découpage que je propose est assez arbitraire.
J’ai intitulé « grands classiques » une première série d’environ 160 histoires du n° 668 au n°879. Scénarisée par Jean Michel Charlier, Goscinny, Atanasio et Octave Joly, cette série est extrêmement normalisée dans sa présentation et son format (4 pages).
A partir du numéro 880 (avec parfois des « trous ») les Oncle Paul présentent, la plupart du temps en première page de l’histoire une numérotation de la forme OPxx. J’ai donc choisi le numéro 880 point comme début de la série des classiques.n°1. Il porte le n° OP1.
A partir du n° 1184, « les belles histoires de l’Oncle Paul » deviennent « les PLUS belles histoires de l’oncle Paul ».
Là débute donc la 2éme série des classiques.
En 1980, le format change radicalement : certaines histoires passent en 1 page sous le titre générique de « l’histoire en mille morceaux ». J’ai intitulé cette période « les modernes ».
Les grands classiques : « les belles histoires de l’Oncle Paul » n° 668 (01/02/51) au 879 (17/02/55)
Les classiques n°1 ; n°880 du 24/02/1955 au n° 1183 (op301) du 15/12/1960
Les classiques 2 : « les PLUS belles histoires de l’Oncle Paul »
n° 1184 (op293) du 22/12/1960 au n° 1389 (op500) du 26/11/1964
n° 1390 (op503) du 03/12/64 au n° 1642 du 02/10/69 (op750)
n° 1643 du 09/10/69 au 2209 du 14/08/80
et pour compléter ce dossier une page sur Les auteurs et une sur les documents et pastiches parus dans Spirou.
Dans les listes fournies, les informations que je vous livre sont les suivantes :
- Le numéro et la date de parution
- La page où débute l’histoire dans le fascicule et la longueur du récit (en nombre de pages)
- Le titre
- Les auteurs
- La référence si elle existe (OPxx)
- Le siècle pour replacer l’histoire dans le temps et , ce n’est pas systématique si le titre est explicite, quelques mots clés pour retrouver son thème : il est en effet assez difficile de déduire d’un titre tel que « et pourtant elle se meut … » que l’histoire retrace la vie et l’œuvre de Copernic !
Exemple :
N° |
Date |
Page |
Longueur |
Titre |
Dessinateur
|
Scénariste
|
Réf |
Siècle,
mots clé |
1118 |
17/09/59 |
36 |
4 |
Et
pourtant elle se meut ,,, |
Piroton |
O.
Joly |
op227 |
XVI
Copernic |
Pour les universitaires, les Oncle Paul constituent une matière de premier choix pour réaliser de nombreuses études sur la place de l’histoire dans la connaissance populaire, dans la bande dessinée, sur les siècles qui se prêtent le mieux à cette démarche, sur le pourquoi de la dominantes des « Oncle Paul » sur les deux guerres mondiales, les guerres napoléoniennes ou encore la marine et les sous marins ?
Alors, si ce n’est déjà fait, à quand une thèse sur « l’Oncle Paul » ?